Edito du 02 janvier

Soleil et froid…


Message…

Meilleurs voeux à tous pour 2009 et merci beaucoup pour vos messages nombreux sur le livre d’Or ou par mail. C’est parti pour une nouvelle année en photos !
Ne manquer pas la photo de la semaine dans la galerie et si ce n’est pas encore fait, n’hésitez pas à vous inscrire afin de la recevoir automatiquement… (photo de la semaine)


Citation…

« À nouvel an, nouvel élan » (Christelle Heurtault)


Photo du jour…

vendredi matin : à la limite de la mer de nuages au pied de la Dent de Crolles


Observation du temps…

hier, jeudi 01 janvier : le soleil est revenu dès le matin mais en altitude. En vallée, les nuages sont restés soudés une bonne partie de la journée. Les températures sont à nouveau à la baisse.
Aujourd’hui, vendredi 02 janvier : Une journée encore une fois sous les stratus pour une bonne partie de la région mais la vallée du Grésivaudan a pu profiter de bons moments de soleil dans l’après midi. En altitude, le soleil a brillé du matin au soir.
demain, samedi 03 janvier : Très beau en montagne…


Retour sur les images des jours précédents…

jeudi soir : soleil en altitude comme ici en Chartreuse


Sortie du jour…

Normalement, je sors le matin du premier jour de l’année mais cette année la météo était assez pessimiste et j’avoue que je n’étais pas très motivé pour dormir que 2 heures ! Du coup, je suis allé faire un coucher de soleil au sommet du Moucherotte. Une sortie plus pour prendre l’air que pour la photo…
Quelques photos :

Le taillefer
pano de 4 photos. Des 3 Pucelles au Mont Blanc
derniers rayons avec en toile de fond la Chartreuse
derniers rayons avec en toile de fond la Chartreuse
derniers rayons avec en toile de fond la Chartreuse
derniers rayons avec en toile de fond la Chartreuse et le Mont Blanc
sapin givré au couchant
sapin givré au couchant
montagne du Conest
la Peyrouse
Le Mont Blanc. On remarquera la forme étrange du nuage en bas à droite !!
brumes sur le Sud Vercors
troué sur Grenoble et les 3 tours
les deux frères
contraste entre les 3 tours et le givre du Moucherotte 1700m plus haut !
ça plane pour lui (chocard)
les Trois Pucelles
panorama

N’hésitez pas à laisser un message sur le livre d’Or !! Cela me fait toujours très plaisir…
A bientôt pour d’autres sorties…


L’info du jour…

La neige de culture pèse sur l’eau et la biodiversité
Les flocons tombés en abondance sur les massifs montagneux – où les niveaux d’enneigement sont parmi les plus forts enregistrés depuis cinquante ans – ne peuvent masquer une tendance lourde : dans les domaines de moyenne et de basse altitude surtout, la poudre blanche est de plus en plus rare. Au cours du dernier demi-siècle, l’épaisseur de la couche de neige a diminué de 1,5 cm par an en moyenne dans les Alpes et, à 1 500 mètres d’altitude, la saison blanche a été écourtée d’une demi-journée par an. Avec le réchauffement en cours, les modèles des climatologues prévoient qu’en 2050, la période d’enneigement sera réduite d’un à deux mois en moyenne montagne, et de plusieurs semaines sur les cimes plus élevées.
Ce déficit de cristaux naturels ne peut qu’amplifier le recours, par les stations de sports d’hiver, à l’enneigement artificiel – ou neige de culture – produit par des canons pulvérisant un mélange d’eau et d’air réfrigérés. Développé aux Etats-Unis dans les années 1950, le procédé s’est largement répandu en Europe depuis une trentaine d’années. Environ 40 % des pistes de ski autrichiennes et italiennes sont aujourd’hui équipées de tels systèmes. En France, la neige de culture, utilisée sur 120 hectares au milieu des années 1980, l’était, en 2005-2006, sur plus de 4 500 hectares, soit 18 % de l’ensemble du domaine skiable. Chaque année, de nouvelles installations sont mises en service, y compris dans les stations de haute montagne.
Cette course à l’équipement ne va pas sans risques, à commencer pour la ressource en eau. Sachant qu’il en faut 1 m3 pour obtenir 2 m3 de neige, la couverture d’un hectare de pistes nécessite quelque 4 000 m3 d’eau. S’il fallait à l’avenir enneiger l’ensemble du domaine alpin, près de 100 millions de m3 devraient être mobilisés : l’équivalent de la consommation annuelle d’une agglomération de 1,5 million d’habitants.
Une étude de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, portant sur plus d’une centaine de stations dotées de canons à neige, souligne que cette eau est puisée pour moitié dans des retenues artificielles aménagées à cet effet – des « retenues collinaires » alimentées par des ruisseaux ou par pompage -, mais aussi, pour 30 %, dans les cours d’eau eux-mêmes et, pour les 20 % restants, dans les réseaux d’eau potable. Même si les cas de pénurie d’eau sont restés rares jusqu’à présent, cette situation « risque de conduire à des difficultés d’approvisionnement pendant la saison hivernale, au moment où les cours d’eau sont à l’étiage et où la fréquentation touristique des stations culmine », s’alarment certains experts.
Autre motif d’inquiétude : la destruction des zones humides – tourbières, marais, mouilles (ruisseaux divagants), étangs, petits lacs naturels de faible profondeur – dans lesquelles sont souvent aménagées les retenues d’eau nécessaires à la production de neige de culture. « Ces milieux fragiles abritent une flore et une faune très spécifiques, adaptées à des sols pauvres en nutriments, au stress hydrique et aux brusques fluctuations de température », décrit Stéphanie Gaucherand, spécialiste des écosystèmes montagnards au Cemagref (Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement) de Grenoble, qui organisait récemment un colloque sur ce sujet.
On y trouve, parmi les végétaux, des sphaignes (mousses) et des espèces emblématiques – dont certaines protégées – comme le droséra à longues feuilles et le rossolis à feuilles rondes (plantes insectivores), le carex des bourbiers, le lis faux-safran, l’andromède à feuilles de polium, la canneberge à petits fruits ou la trientale d’Europe. Et, pour la faune, des batraciens comme la grenouille rousse et le triton alpestre, des papillons comme le solitaire et l’apollo, ou des libellules comme l’æschne bleue et la très rare cordulie arctique.
Ces biotopes peuvent être irrémédiablement détruits par les retenues elles-mêmes ou par les phénomènes d’assèchement ou de crue qu’elles provoquent en amont et en aval. « Les zones humides de montagne ont une dynamique temporelle très lente, parce que la saison de végétation y est très courte et les températures très basses, explique André Evette, chercheur au Cemagref lui aussi. Elles mettent parfois des siècles à se constituer, et, une fois dégradées, se restaurent difficilement. »
De multiples règlements, nationaux et communautaires, protègent pourtant ces milieux sensibles : loi sur l’eau, directive-cadre européenne sur l’eau, réseau « Natura 2 000″… Le Grenelle de l’environnement a, en outre, prévu la mise en place de « trames bleues » intégrant ces espaces. Mais, observe Stéphanie Gaucherand, « cet empilement de couches réglementaires manque encore d’efficacité et n’empêche pas les zones humides de disparaître ».
Sous la pression des associations de défense de l’environnement, les responsables des stations commencent toutefois à se préoccuper de ces impacts et à tenter de les limiter. En misant, plutôt que sur le « tout-ski », sur la valorisation de leur patrimoine naturel.
S’il fallait enneiger l’ensemble du domaine alpin, près de 100 millions de m3 d’eau devraient être mobilisés.
Pierre Le Hir
Source : Le Point